Pour être heureux vivons cachés

Tous les sens en éveil

Depuis toujours j’aime le contact humain, les cultures, les différences et les voyages comme une école de la vie.
Mais ce que j’aime par-dessus tout c’est être au contact de la nature.
Revenir vivre et m’installer en Cévennes d’Ardèche, fut pour moi une évidence il y a quelques années.
Un choix, un désir, une vraie opportunité.

Avant le confinement, j’avais pour habitude d’aller me ressourcer en nature : m’asseoir sur le sable au bord de la Beaume et écouter le clapotis de l’eau contre les rochers, me laisser bercer par le chant des grenouilles quand arrive le début de soirée, humer l’odeur de la mousse fraîche du sousbois, sentir le thym dans les Grads, entendre butiner les abeilles sur les branches de romarin, admirer, caresser de la main le tronc de châtaignier et parfois même embrasser celui du chêne, de l’acacia… tous ses petits rituels rythment mes sorties nature me permettant ainsi d’oxygéner mon corps et mon esprit.

Le bonheur et la sagesse sont dans la nature !

L’idée seule d’être enfermé pour une durée indéterminée me fige. Le stress me prend et je sens subitement l’angoisse arriver. En moi résonne les pensées «je ne vais pas pouvoir, je n’y arriverais pas»
Et puis finalement, dans une certaine mesure, j’apprivoise ce confinement.
Moi qui pensais connaître le silence de la nature, dans ce contexte si particulier, c’est encore mieux.

Être pleinement consciente de ce qui m’entoure, être dans cette conscience que j’ai de la chance de vivre aujourd’hui plus encore, dans un espace protégé, en pleine nature.
Toutes ces pensées et ces choses simples me rendent heureuse. Je me rends à l’évidence : la sagesse et le bonheur sont dans la nature.

Cela prend tout son sens…

J’ai souvent dit à mon entourage proche « Pour être heureux vivons cachés ».
Cette phrase aujourd’hui prend tout son sens. Je pourrai même l’adapter et dire «pour être heureux, vivons confinés».
Écouter, respirer, apprécier…
Oui, les arbres nous parlent, les oiseaux nous parlent, la nature nous parle, mais au quotidien on ne le voit plus, on n’y prête plus attention, on oublie d’entendre la nature, d’être dans le silence pour méditer, réfléchir, faire le point.

Alors je vous laisse fermer les yeux à votre tour, et imaginer un moment mon environnement de confinement : un petit bout de nature où se côtoient romarin, thym, buis, abeilles, hirondelles…

La nature à mes côtés

Assise sur l’herbe, j’admire et observe ce qui m’entoure. Eau, ciel, nuages, butinement, chant des oiseaux…
Aucun bruit de voiture, de klaxon, aucun signe humain, juste les abeilles, papillons et autres insectes et le ronron du chat, tous viennent enchanter cette atmosphère de quiétude.
Je me sens encore plus vivante, et l’émotion suscitée par cette reconnexion à moi, à la nature me fait subitement penser à Jean Ferrat. Séduit par le bruit du torrent qui coulait au fond du terrain il devint heureux propriétaire ardéchois et composa « La Montagne » en hommage aux Cévennes.

 

Photo Borre Zimmermann

A vos marques, prêts, écoutez !

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